Comme beaucoup, j'ai écrit des poèmes sur les bancs du lycée, au lieu d'étudier l'histoire de France ou de bûcher mes maths ! Celui-ci date de mes 17 ans (vous serez indulgents ? promis ?) J'ai compris depuis que la poésie était un art difficile. On m'y reprendra peut-être encore, pourtant... Depuis qu'un ami musicien m'a demandé d'écrire quelques textes, on va dire que je taquine la chansonnette de temps en temps. Et je trouve ça raide ! N'est pas poète qui veut, et parolier non plus.
À ce moment-là, mon pseudonyme était Aldéhyde (c'était le nom d'un composé carbonique appris en cours de chimie) et j'écrivais des choses très, très joyeuses.
Royaume des Ombres
Tu t'es perdu, toi ausi, dans la nuit si noire,
Tu suis comme moi les chemins du désespoir.
À mes côtés tu avances, les yeux grands ouverts,
Dans l'espoir insensé d'un rayon de lumière.
Pas la moindre lueur sur cette terre sans soleil,
Pas la plus petite fleur dont les yeux s'émerveillent.
L'horizon est désert, tu as fermé les yeux
Devant la détresse vide de ce pays sans dieu.
Il faut te ressaisir, tu peux encore partir
De ce monde sans pitié, sans larmes et sans sourires,
De ce pays damné et qui n'est pas le tien.
Laisse-moi errer seule aux confins de l'enfer
Dans mon royaume des ombres, dans mon triste univers,
Dans ce monde que j'ai choisi et qui m'appartient.
(je n'ai plus le manuscrit sous les yeux, de mémoire je pense que c'est presque ça...)